Reconstitution d'un procès des assises par la classe de 2nde7 : l'affaire Leroux

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Affaire LerouxAffaire LEROUX, une famille détruite
La classe de 2nde 7 de Mme Acchiardo a reconstitué le procès de Cour d’Assises de Monsieur Pierre Louis. Dans cet article, vous trouverez le déroulement de ce dernier.

Assassinat ? Meurtre ? Vengeance ?

Pierre Louis, 56 ans, est accusé du meurtre de Christian Leroux à plus de 500 km de chez lui.
La victime, Christian Leroux, est le père de deux filles (Patricia et Geneviève), il est l'ancien beau-père de Pierre Louis. Pierre Louis, l’accusé, est éboueur et mène une vie des plus étranges : il cache une forte somme d’argent en liquide sous son évier (100 000 euros), fouille les poubelles pour récupérer des bouteilles de shampoing déjà entamées et a un caractère peu sociable au point de ne pas avoir de téléphone portable. Il justifie le meurtre de son beau-père en expliquant qu’il a voulu se venger du vol d’une partie de son argent par son ex-compagne (Patricia) quelques années plus tôt.

Lors d’un après-midi, Pierre Louis explose : il se rend chez Christian Leroux, qui habite à 500 km, avec l’intention de “discuter” avec lui, pour récupérer son argent dérobé par la fille de Leroux. Il clame que Christian Leroux l’a menacé. Pierre Louis “voit rouge”, il va chercher son fusil de chasse dans le coffre de sa voiture, et commence à lui tirer dessus. Mais ce dernier s’enraye, il sort par la suite un pistolet, qui s’enraye à son tour. Il reprend le fusil de chasse pour donner le coup de grâce. 7 coups au total ! 2 armes utilisées, “ la possibilité de deux tireurs n’est pas exclue “ nous transmet l’expert balistique. Pierre Louis affirme formellement, lors de ses aveux en août 2005, qu’il a agi seul.
Il aurait acheté des armes à son voisin et les lui aurait rendues une nuit, déclarant : “tu les vends, je n’en n’ai plus besoin.”

Patricia, fille de la victime et ex-femme du tueur est détruite :

En garde à vue, elle prend conscience de sa part de responsabilité dans le meurtre de son père. En mars 2005, elle est allée voler de l’argent au domicile de Pierre Louis, d’après ses affirmations : 107 000 euros. “J’ai tout gâché” dit-elle aux enquêteurs. Pour ce vol, elle a finalement été condamnée à 1 an de prison avec sursis après l’acte de vengeance de Pierre Louis que la Justice avait totalement ignoré jusque-là.

La garde à vue :

Pendant la reconstitution de la scène de crime le 3 février 2006, la version des faits de Pierre Louis s'effondre lorsque les gendarmes annoncent que le premier tir a eu lieu avant la discussion des deux hommes. Le suspect est placé en détention provisoire en attendant, derrière les barreaux, son jugement.
Finalement, l’accusé fait ses aveux lors de sa troisième confrontation avec le juge d’instruction. Il est jugé le 10 janvier 2010 devant le tribunal de la Cour d’Assises de Paris.

Le déroulé du procès :

Lors du procès, l’enjeu était de déterminer s'il y avait préméditation du meurtre par Pierre Louis. La défense a reconnu l’homicide volontaire mais sans préméditation, demandant une peine de 15 ans de réclusion criminelle et ce malgré toutes les preuves scientifiques accablant l’accusé. Quant à elle, la partie civile a défendu la version de l'assassinat, demandant alors la réclusion criminelle à perpétuité; ce qui paraît étrange étant donné qu’en France, la perpétuité est le plus souvent réservé aux cas les plus extrêmes, comme le meurtre infantile ou le terrorisme. Pour leur part, les procureurs ont défendu eux aussi la même version que la partie civile, à l’exception de la peine. Ils ont demandé "raisonnablement" 30 ans de réclusion criminelle reconnaissant que M. Louis avait subi un déni de justice lorsque la police refusa d’enregistrer sa plainte lançant la sinistre machine de la vengeance.

Le dénouement de l’histoire :

Après de longues heures de procès agité, du côté de la défense, comme de la partie civile et au terme d’un délibéré rapide de seulement 15 minutes, la Cour d'Assises de Paris a tranché et a reconnu coupable Monsieur Pierre Louis du meurtre de M. Christian Leroux. La préméditation a été retenue notamment du fait du guet-apens tendu à la victime par l’accusé. Il a donc été condamné par la Cour, comme demandé par les procureurs à 30 ans de réclusion criminelle.

 

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