[PROJET JUSTICE] Affaire Josianne Paire : stupeur et émotion !

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Projet justice 1Au théâtre du Lycée Français de Madrid, vendredi 13 janvier, Mme Acchiardo et sa classe de 2nde 8 ont reconstitué un procès de Cour d’Assises : celui de Josianne Paire qui a étouffé dans son sommeil sa propre mère Suzanne Duclos. Une affaire passionnante et émouvante. Découvrez notre compte rendu et les images du procès.

Meurtre ou acte d’amour ?

Une histoire, trois points de vue. Celui de Christine, aide soignante et amie de l’accusée. Celui des deux sœurs de Suzanne Duclos. Celui de la propre accusée, Josianne Paire. Trois points de vue différents auxquels on repense pour essayer de comprendre comment est morte Suzanne dans son propre domicile le soir même de la fête des mères, tuée par sa propre fille.

Nous sommes le 30 mai 2019, comme chaque matin une aide-soignante se rend au domicile de Suzanne Duclos. Ce matin- là, le portail est fermé. La fille de Mme Duclos, Josiane Paire, vient d'ouvrir. Arrivées dans la chambre de Mme Duclos, les deux femmes retrouvent Mme Duclos décédée, apparemment morte dans son sommeil.
Le matin même, un médecin signe le permis d’inhumer le corps de Mme Duclos malgré la cyanose sur son visage. Rappelons que la cyanose correspond à la coloration bleutée que prend la peau en cas de manque d'oxygène dans le sang. Cela laisse supposer que Suzanne aurait été étouffée. Josianne envoie tout de suite après un formulaire d’allocation décès.

Six mois plus tard…
Josianne, qui ne retient plus le secret, avoue son meurtre à une amie aide-soignante qui elle-même ne peut garder le secret et le confie à son tour à son mari.
Lui aussi en parle à un de ses supérieurs qui adresse une lettre au tribunal.
Une enquête est ouverte pour savoir comment s'est déroulé cet acte terrible.
Que s'est-il donc passé ?

Acte d’amour envers sa mère ou bien acte abominable d'une meurtrière ?

Le déroulé du procès :

L’enjeu est de déterminer si l’accusée a commis un homicide volontaire, un assassinat ou des violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner. La qualification juridique retenue est l’assasinat et la peine maximale encourue est la réclusion criminelle à perpétuité. Lors du procès les avis sont partagés et certaines phrases retentissent encore :

“Nous demandons de condamner Josianne Paire à 30 ans de prison à perpétuité pour son acte prémédité.” - Procureur

“De toutes les personnes que j'ai défendues jusqu'à présent, je n'ai jamais vu une personne aussi dévouée qu’elle.” - Défense

“Josianne voulait juste aider sa mère, c'est tout !” - Défense

“J’ai commis cet acte pour venir en aide à ma mère.” - L’accusée

“Vous allez choisir le destin de Josianne Paire !” - Président

“Décidez avec impartialité.” - Président

Le verdict :

Au terme d’un long délibéré, la Cour d’Assises a tranché et a reconnu Mme Josianne Paire coupable du meurtre de sa mère Suzanne Duclos. L‘accusée a bénéficié des circonstances atténuantes : elle avait dédié 18 ans de sa vie à prendre soin de sa mère malade et présentait un état de grande lassitude. La circonstance agravante que constitue le meurtre d’un membre de sa famille a évidemment été retenue. Mme Paire a par conséquent été condamnée par la cour à 12 ans de réclusion criminelle.

Rédaction de l’article : Diego S, avec l’aide des interviews du reporter Cédric B et de la photographe Claudia R.

 

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